La Nez de Bœuf 2015 à Maisse

Dimanche 5 juillet 2015, alors que la canicule sévit toujours, nous nous rendons nombreux à la dernière randonnée d’île de France de la saison organisée par le team VTT Maisse, la fameuse Nez de Bœuf. Au programme, 62 Km et 1000m de D+, annoncés comme technico ludiques.

Départ à l’aube des Yvelines avec Hervé pour rejoindre le départ à 7h30 dans le sud de l’île de France, sur les terres de la KHS Team ! A Maisse, sur le stade de foot au sud de la ville, on retrouve JM «  Pédalator » & Mary, JP, Richard, et leurs collègues du club de Saint Michel sur Orge.
Après une inscription de 6€ pour les licenciés (7€ pour les non licenciés), réglée par Hervé car je suis parti tellement léger, que je n’ai même pas pris de portefeuille, regroupement des forces en présence et à 7h50, le départ est lancé pour la 19^ème édition de cette randonnée, et ma première participation. Le ciel est menaçant et il est évident que l’on va prendre l’eau : ça permettra d’éviter à la température de trop grimper, car il fait déjà plus de 20 degrés !

Nous sommes à la queue leu leu dans les premiers chemins à profil montant, et le groupe monte tranquillement en s’étirant doucement.
Quelques gouttes de pluie nous tombent dessus, ce qui est rafraichissant et ne durera pas longtemps : le soleil reprendra vite sa place au zénith pour le reste de la matinée.

La pente se durcit rapidement, creusant des écarts, et la trace devient technico –ludique : je roule tranquillement avec JM et JP, des petites bosses qui passent en force, petites descentes techniques, virages serrés : JM m’indiquera qu’il s’agit de la trace de la compétition de Maisse. Je n’ose pas imaginer le bazar que ça doit être quand on lâche des affutés à la recherche du chrono dans ces passages ! En tout cas, je m’en donne à cœur joie dans ces petits passages bien amusant, où le 26 pouces me semble être l’arme idéale.
Alors qu’on aurait bien mangé un peu plus de cette superbe trace, il est temps de filer vers le nord (Le Monceau, Les Audigiers) sur des chemins bien plus roulants.
Les copains ont pris leur rythme de croisière et nous emmenons plus gros avec JM et un long moment avec un 29 pouces Specialized tout rigide de bon niveau. Les chemins de champs sont avallés en rythme, et nous rejoignons rapidement une trace descendante au milieu des rochers, qui me font penser à Fontainebleau. Quelques longues bosses permettent de faire travailler les cuisses et la technique pour passer les racines et passages pierreux (mode Granit enclenché) avant de redescendre rapidement sur le premier ravitaillement, autour de 18^ème kilomètre.
Bien achalandé, nous nous restaurons rapidement, mais l’envie de manger les prochains singles se fait la plus forte et je repars avec JM, toujours tout en rythme ! La trace devient très roulante, malgré une boucle spécifique au 62 dans le bois de la Chapelle Saint Anne, ajoutant du D+ roulant. Un trail était tracé en sens inverse sur les mêmes chemins, imposant une vigilance toute particulière au balisage correct des organisateurs de la Nez de Bœuf.
Ravitaillement express spécifique au grand parcours peu après le château de Courances, km 31 et on enchaîne quelques longues bosses et des chemins très roulants où je pratique la vélocité !
Les allées forestières deviennent très sablonneuses et bouffent une énergie considérable. Difficile de maintenir le cap ou même le rythme, et la chaleur s’élève.

Le ravito 3 (2ème commun) arrive à point pour boire un verre bien mérité au 42^ème KM avant d’enchainer rapidement pour la fin de cette rando. Les descentes sont hyper techniques et ensablées : c’est alors un plaisir de suivre JM qui m’ouvre royalement la trace. C’est raide, et il est vrai que pour le participants plus loisirs vont avoir du mal à passer sur le vélo. Pour nous, c’est sourire en travers du visage jusqu’au passage ensablé dans la végétation. Dur de relancer à chaque virage et les longues bosses suivantes finiront de bien nous faire transpirer.
JM baisse le rythme pour ces derniers kilomètres, ce qui me convient bien : je suis là juste pour tourner les jambes avant l’Altriman, samedi prochain.
La dernière bosse est longue, et certains vont souffrir, et les derniers chemins de champs permettent de décrasser les jambes. Nous arrivons après 3h22 de roulage, 3h30 au total, 970m de D+. Nous étions 560 participants.

Je suis satisfait de voir que malgré un semi-marathon et quelques kilomètres de natation la veille, les jambes répondent parfaitement, que ce soit en force ou en vélocité. Je suis à mon pic de forme, et j’ai fait le job pour le défi de la semaine prochaine.

11h20, nous prenons les derniers sandwichs rillettes, une boisson bien fraîche, une douche dans les points d’eau à disposition pour enlever le sable collé partout, et nous dévisserons VTT au fil des arrivées des copains.

J’ai trouvé le parcours très roulant dans l’ensemble, bien que très sableux à ce moment de l’année (près de 18km/h de moyenne) : les passages techniques sont engagés et très bien tracés, un régal avec un goût de trop peu. Le balisage était correct, mais parfois peu visible au milieu de la verdure. Le kilométrage me semble un peu juste pour la pleine saison (70 km aurait été parfait), mais l’accueil, le bon esprit qui se dégage de l’organisation en fait une jolie dernière rando de la saison, un peu loin de chez nous tout de même.